lundi 28 juin 2010

&pilogue... fermeture

7 juin ... 20h30
8 juin au matin... 8H00
Je marche dans les rue de Paris, 30 kilo de paquetage sur le dos. L'air est frais, une quinzaine de degrés, un petit vent froid me chatouille les oreilles et le cou, pas un bruit de klaxon, Paris semble d'une sérénité et d'un calme absolu... Tout va au ralenti, je porte un pull pour la première fois depuis près de 11 mois. Après une halte dans mon logis temporaire, je retrouve Julie, à midi, à la terrasse d'un café. Nous commandons une énorme assiette de salade. C'est bon. C'est différent. Une sensation pas si lointaine. Le soir, c'est une entrecôte de boeuf grillée. Wow choqué ! je crois que je ne pouvais pas m'en rendre compte avant de mettre ce morceau de viande dans ma bouche. Le vrai goût de la viande, cette fois-ci ce n'était plus une viande marinée. La viande pour la viande. Yannick était en face de moi à ce moment là et m'a dit : "tu vois je suis vraiment content d'avoir assisté à ça, ta tronche était grandiose !"
L'engrenage était lancé, fondue savoyarde, raclette, ah un petit bo bun au passage cuisiné par mes soins (et ceux de ma belle-mère) pour le huitième anniversaire de mon petit frère. Il a d'ailleurs beaucoup aimé le pantalon thailandais que je lui ai offert, au point de dormir avec, et de pisser dedans ! haha ! je suis flaté !
Puis...
Festival de musique expérimentale à St Etienne, petites bouffes entres potes ou en famille, entretien pour une école d'ingénieur en alternance. Sujet informatique et management, double compétence. Costard sur mesure, chaussures sur mesures, Hoi An represent !
En profitant de tout celà pour croiser le maximum de gens qui comptent pour moi et qui m'ont manqué durant ces 11 mois.

Tout s'est bien passé, une nouvelle vie démarre juste là.... Ou bien elle ne fait que continuer...
C'est une sensation étrange, une fois rentré, on trouve que rien n'a vraiment changé, la France est la France, Lyon est Lyon, on reprend les même lignes de métro, on recroise les même personnages faisant la manche de quelques euros ou tickets restaurant, prononçant le même discours, jouant les même morceaux. On reprend le train en route, un peu décalé et ignorant sans aucun doute, mais pas tant à la traine, et on finit par se demander si les souvenirs de ce monde lointain, chaud, exotique, ne sont pas le fruit de notre imagination, comme un long rêve dont on viendrait de se réveiller, et dont on aimerait revoir les acteurs que l'on sent là, quelque part, mais inaccessibles.

Je suis heureux du choix que j'ai fait mais vous allez me manquer...
Une petite larme pour la route et le bonheur.

FIN

4 commentaires:

  1. France vient de me faire découvrir ton blog, je lui disait que ça foutais un peu la nostalgie de te lire, comme un passage qui ne m'aura pas assez marqué, le tiens en cette terre Asiatique. Nous n'avons pas su nous connaitre assez, peut être à cause de modes de vies trop différents. Je ne t'aurais rencontré qu'à travers ta musique, ne pouvant jouer de se dialogue pour cause de nullité absolue, de ma part, en regard de cet art, je n'ai qu'écouté, jusqu'au larmes parfois, un peu trop avinées, certes, mais touché par la sincérité qu'un instant de désinhibition aura fait naître. Peut être un peu seul dans mon monde, encore un de ses instants où l'un profite de l'autre sans que le second n'en tire avantage. Bref... dix milles bornes n'arrêterons peut être pas l'histoire,mais peut être le feront elles. Bon vent mec, et prend soins de ton don...
    Pierre - le pote de party toujours prêt à aller au bout... Au bout de quoi ?Je sais pas...

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  2. Pierre, mec, même si on a pas complètement pu se connaitre (et je pense être fautif également), j'oublierai jamais ce que tu m'as dit ce fameux jour ou je tapais sur des cartons jusqu'au sang... ça a beaucoup résonné ensuite.

    En fait, certaines fois, on a beaucoup d'affection pour quelqu'un, on veut mieux le connaitre, mais c'est pas avec les mots qu'on peut y arriver, ça fonctionne pas. Je ne sais pas grand chose de toi c'est vrai, à part ce qu'on m'en a dit, je sais que ça n'a pas vraiment été rose pour toi, alors n'en parlons pas. Quelque part peut-être que la musique est ma manière de parler de moi. Alors je suis content que tu aies été touché, content d'avoir provoqué ça à un moment, donnant du sens à ma musique et me convainquant encore un peu plus de ne jamais cesser d'en faire...
    Et je suis sûr qu'on se reverra.
    A très bientôt
    Cyril

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  3. J'ai découvert votre blog en cherchant les définistions de métis pour les cours de métis à INALCO. Et j'ai tombé bien à cet article. J'aime bcp vos sentiments...

    Do Nguyen Cat Tien

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