mercredi 28 octobre 2009

mardi 27 octobre 2009

par la tête

Plus qu'un mois et demi de stage, date butoire le 12 décembre. Le boulot devient de plus en plus chargé, devant réaliser de plus en plus de choses en un temps de plus en plus réduit, pour répondre aux échéances. Mon directeur est en vacances depuis vendredi dernier, mon superviseur part ce week-end s'assurant d'avoir bien donné mon contact à son client de chez Groupama Assurance pour que je prenne le relais pendant son absence. La semaine prochaine s'annonce charmante.

Je commence à songer à l'après-stage, ne souhaitant pas forcément rester ici, mais ne souhaitant pas non plus rentrer en France tout de suite. Rentrer un moment pour voir ceux qui me manque et repartir ailleurs. Rentrer pour valider mon diplôme et trouver autre chose à faire autre part, pour d'autres raisons. La musique, les langues étrangères, comment est la vie ailleurs, juste pour voir, tant que rien ne me retient, tant qu'il n'y pas d'autres raisons de rester.

Il y en a quand même quelques unes, ceux qui me manquent, et ma grand-mère qui s'éteint petit à petit et je ne sais même pas si je serai là quand il le faudra. Ma tante qui la voit tous les jours changer, s'affaiblir, tellement impuissante, ma mère qui s'en veut d'être loin et de ne pas être plus disponible pour l'aider à s'en occuper, et moi qui doit sembler indifférent à 10000km de là à rêver d'un prochain voyage dans le nord, Hanoi, Sa Pa, Dien Bien Phu, Mai Chau, la campagne, la montagne, apaisé.
France a perdu sa grand-mère la semaine dernière dans l'après-midi de vendredi. 96 ans je crois. Le week-end a été très chargé pour elle, beaucoup de cérémonies, de rassemblements, de prières, de rites bouddhistes en habit, des gestes, des mots vietnamiens, et des gens pour filmer en intégralité et prendre des photos, je ne sais pas s'ils ont l'intention de se le repasser un samedi soir prochain entre copains...
Levée à 4h30 le lundi matin pour l'incinération, retour aux cendres.

Si je dois parler pour une fois de choses un peu plus personnelles que des photos qui sont dans mon appareil et que tout le monde peut déjà voir dans toutes les maisons de tous les expatriés ou de tous les touristes qui sont venus, à un moment ou à un autre, transpirer sous le soleil du Vietnam, c'est que ces choses commencent à se brasser un peu, les vrais amis à se dessiner ou se confirmer, les gens qui m'importent à me manquer, mes envies à être un peu plus claires ou un peu moins floues. Trois mois que je suis là et déjà arrêté les leçons de vietnamien. par manque de temps sûrement. mais on fait jamais les choses par hasard... je ne pourrai donc pas parler viet avec ma grand-mère à mon retour, "juste quelques mots c'est tout". Je suis content d'être là et d'un autre côté je me rends bien compte que ce n'est pas là que je dois être (non plus), à moins que le nord soit vraiment différent. c'est ce que l'on m'a dit. beaucoup plus traditionnel, plus pauvre aussi, mais plus dépaysant. je m'en rendrai bientôt compte par moi-même.

mes envies là tout de suite, pouvoir parler anglais couramment pour pouvoir regarder des films en VO non sous-titrées ! c'est débile ! haha
Et ici je parle plus souvent français qu'anglais, mais j'ai appris quelques mots quand même (hangover, throw up...). pleins d'autres quand même. heureusement. mais quand même la première chose qui vient à l'esprit ici quand on veut faire une soirée c'est d'aller en boite, mais comme on sait que ça va être relativement pourri, il faut absolument se mettre une mine avant (bon ok c'est peut-être pas seulement ici) "je suis allé au Cage le week-end dernier, c'était trop pourri, sérieux c'est la dernière fois que j'y vais à jeun, c'est fini, plus jamais..." m'a t'on dit
ok pourquoi pas...
mais d'un autre côté pourquoi ?
ces derniers temps quand le moment était venu d'aller en boite, le moment était venu pour moi de dire au revoir, mais la semaine dernière le moment s'est révélé être la découverte d'un babyfoot, un babyfoot ! ola j'ai pas vu le temps passer ! j'avais pas joué à ça depuis le lycée. du coup j'y suis retourné le samedi suivant, ça a duré 3 heures !
Et dimanche midi (enfin c'était plutôt 16h en fait) une énorme crêpe avec de la banane et du chocolat noir fondu encore tout chaud... mon dieu ! C'est dans ces moments là qu'on se met à y croire, quand le chocolat coule le long de la gorge !

Ici la vie est assez simple pour un étranger. on peut vivre de rien, manger à la viet doit coûter quelque chose comme 50000 VNdong par jour ce qui fait environ 2euros. On peut aussi facilement claquer sa tune et vivre comme un roi, pourquoi pas. On pourrait aussi rester qu'entre français, parler français, manger français, penser français, écouter des chansons françaises... oui même à 10000km Céline Dion et Patrick Fiori sont bel est bien au rendez-vous. Je suis bien content.
Décidément pas encore pu écouter de la musique trad (on m'a rassuré en me disant que j'en écouterai à Ha Noi), par contre j'ai pu assister à deux concerts de musique expérimentale au conservatoire de musique d'Ho Chi Minh.
Ha Noi New Music Meeting 2009
J'ai ramené tous mes amis, ils l'ont plutôt bien pris dans l'ensemble !
Le premier soir, premier concert, Nguyen Hong Giang, musicien de 18 ans que j'avais rencontré lors d'un après-midi avec VuNhat Tan, le 2 septembre fête nationale du Vietnam. Du noise brute, brutal et fort, un vrai bonheur, depuis le temps que j'attendais ça ! tellement longtemps que je n'avais même pas mes bouchons d'oreille sur moi, comme s'ils m'étaient désormais inutiles et que je ne voulais plus m'en encombrer. Peut-être pas si anodin... en France, je les avais toujours sur moi.

Salsa, salsa, salsa, toutes les semaines, parfois plusieurs fois par semaines, une de mes activités favorites, beaucoup d'amis filles, mais pas plus, à la question “tu nous ramèneras une petite viet ?” la réponse est donnée, la notion de couple ici me semble un peu différente, et l'on peut voir très très souvent des jeunes mariés réalisant leur book dans les rues de Saigon...

Première idée de l'après. Ces temps-ci je pense à San Fransisco (avec l'idée que j'en ai de loin) : anglais, musique expérimentale facile d'accès, skateboard (j'ai hâte de voir ces énormes skatepark américains), il ne fait pas froid (j'appréhende pour le retour en France au mois de février vivant en tongue depuis 3 mois et demi !), une grande ville mais qui ne semble pas trop étouffante.
Reste plus qu'à trouver un stage, un boulot, ou au moins quelque chose à y faire...

samedi 17 octobre 2009

manucure, pédicure, çadéchirure









"Activité chérie de la gente féminine Saigonnaise à ses heures perdues et paresseuses : la boutique d'ongles. Que tu les veuilles argentés, à fleurs, à paillettes ou tout simplement limés, les petites mains du marché Ben Thanh et alentours pratiquent des prix défiant toute concurrence au plus grand bonheur des Dames.
Au choix, manucure, pédicure, limage, polissage, couleurs, design pour des prix variant entre 1 et 2 euros pour la complète!
Avis aux coquettes !
Les garçons sont conviés également, la preuve même Cyril s'est laissé tenter ! :) "

(France Nguyen)

... euh moi j'ai juste pris des photos ... c'était bien rigolo

Vrombissant délicatement


Vidéo : trajet en motorbike depuis la rue Pham Ngu Lao jusqu'au Vasco's bar dans la rue Hai Ba Trung à Ho chi Minh
Audio : extrait de The Room, Keith Rowe (Erstwhile Records, website)

mardi 13 octobre 2009

Nha Trang

























































Nha Trang à 440 km au nord-est de Saigon, 9h de bus, départ 22h30 arrivée 7h30 le lendemain, peut-être la ville la plus touristique du Vietnam, des coups de soleil en très peu de temps, les temples Tháp bà Pônaga, une ballade en moto le long de la côte, des nước mía, des ports avec des petits bateaux, des gros bateaux, des très gros bateaux, des pécheurs dans l'eau ou dans un bateau, un téléphérique pour aller sur une île, "vinpearl" façon "hollywood", des cimetières submergés par les hautes herbes en bord de route, des belles plages pour les touristes, de belles plages décharges publiques, du beatch volley, du billard français, du poulet grillé (gà nướng), des marteaux piqueurs, un moine dans un temple surplombant un petit village qui fume une cigarette, des habitations aux toits en chaume et murs de béton laissées à l'abandon rappelant étrangement des camps de concentration, un homme portant tuba et masque battant l'eau avec un bâton, une femme tissant, des touristes posant devant un monument, des cabanes flottantes, un parasol en polystyrène, de bonnes vagues et rouleaux qui effraient Mathias parfois, du vent, des hommes montant une voile pour profiter du vent...